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Carnet d'un marcheur prend un nouvelle direction.

lundi 31 janvier 2011

Redécouvrir son pays grâce à la marche

AVANT-PROPOS

De l’endroit où est située la maison de mes parents il est facile d’apercevoir les limites de la ville de Rimouski. La ville qui m’a vue naître est coincée entre les Appalaches et le fleuve Saint-Laurent. Lorsque l’on se trouve devant ma maison natale, on a qu’à se rendre au bout de la rue pour apercevoir la ceinture de collines qui encercle la ville. Lorsque le regard se pose vers le nord, toute personne se trouvant à cet endroit est dans l’obligation de contempler le grand fleuve dans toute sa splendeur. De plus, par beau temps, si l’on va sur le bord de la grève et que l’on regarde vers l’Ouest, il est possible d’apercevoir les îles du Bic. J’ai donc passé la totalité de ma jeunesse avec cette toile de fond comme décor. À chaque fois que mon regard se posait sur ces paysages, je brûlais d’envie de découvrir ce qu’il y avait de l’autre côté de ces collines boisées.

Malheureusement, je vieillis et ma terre natale perdit beaucoup d’attrait à mes yeux. Les moyens de communication modernes me permirent d’entrevoir des contrées lointaines. Ces destinations me firent oublier mes rêves d’enfants. Les collines et le fleuve qui m’avaient vu naître perdirent de leur mystère et ne firent pas le poids devant les images de paysages venant des quatre coins du monde. Les moyens de transport modernes me firent la promesse qu’en échange d’une importante somme d’argent, ils pouvaient me conduire sur n’importe quel continent à une vitesse éclair. De plus, le transport n’impliquait qu’un niveau de risque totalement dérisoire. Pour un jeune homme assoiffé d’aventure comme je l’étais, il était difficile de résister et vers l’âge de 15 ans je n’avais qu’une idée en tête, partir. J’eus l’opportunité d’étancher ma soif de découverte lorsque j’appris que je pouvais m’inscrire à un programme international d’échange étudiant. 

À dix-sept ans, une fois mes études secondaires terminées, je m’envolais pour les Pays-Bas. J’avais choisi cette destination pour la simple et unique raison que je ne connaissais strictement rien de ce pays. À l’été 2000, je quittais pour la première fois ma ville natale en solitaire. De plus, vers une destination qui m’était totalement étrangère. Je vécus un an au sein d’une famille du nord des Pays-Bas. J’appris à parler leur langue, me familiarisa avec leur coutume et m’adapta à leur mode de vie. Cette expérience fut pour moi des plus enrichissantes et je revins grandi de mon temps passé à l’étranger. Cependant, au fond de moi-même, je sentais qu’il manquait quelque chose et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Peu de temps après mon retour, je désirais qu’une seule chose, repartir.
Au cours des années qui suivirent mon retour des Pays-Bas, je fis deux autres voyages outremer. Étant donné que ces voyages sont très dispendieux, je pris la décision de travailler tout en voyageant. Je réalisai vite que cette façon de découvrir le monde ne me plaisait pas. Je n’avais pas à aller à l’autre bout du monde pour avoir un emploi merdique et payer un loyer trois fois trop cher. Ça, je pouvais très bien le faire au Québec. Au retour de mon troisième voyage, je n’avais plus aucune envie de voyager. 

Le goût du voyage a refait surface le jour où je décidai de voyager à pied. Après avoir marché de Québec à Trois-Rivières à l’été 2009, j’ai enfin trouvé une façon de découvrir le monde qui me plaît. De plus, ce petit voyage à pied m’a fait réaliser que je connais très mal mon propre pays et que celui-ci est rempli de richesses. Maintenant, je brûle d’envie de le découvrir à pied. 

Dès le début de mes études, je m’étais promis de me payer des vacances une fois mon diplôme en main. À l’automne 2009, je décide que ces vacances bien méritées seront un nouveau voyage à pied. Je n’ai pas à chercher longtemps afin de choisir un itinéraire. Le temps est maintenant venu d’aller voir ce qui se trouve derrière les collines qui m’ont vue naître.

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