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Carnet d'un marcheur prend un nouvelle direction.

mercredi 12 janvier 2011

Jour 3 : Le retour du Soleil


C’est en ce matin 30 juin vers 4h30 que je réalise que les oiseaux ne se réveillent pas tous à la même heure. Certains sont plus matinaux que d’autres. Le chant des oiseaux change au fur et à mesure que le soleil se lève. N’ayant pas de connaissance en la matière, c’est la première fois que je remarque ce détail. Le deuxième détail que je remarque, est que la pluie a cessé.

Le réveil-matin sonne à 5h, je suis réveillé depuis quelques temps et je n’ai donc aucune difficulté à me lever. Mon compagnon me dit que ses mollets vont mieux et espère qu’ils ne le lâcheront pas en chemin. N’étant pas pressé par la pluie, nous prenons un peu plus de temps à démonter le campement. Je profite de cette absence de pluie pour accrocher ma serviette encore mouillée sur mon sac à dos. Une fois tout notre équipement bien rangé nous déjeunons assis sur la table d’extérieur de notre terrain. Sur le camping, règne un calme plat, nous devons être les seuls debout à cette heure.

Une fois notre estomac prêt à affronter les premiers kilomètres de la journée, nous partons pour Sainte-Anne-de-la-Pérade. Bien que le ciel semble vouloir se dégager, nous laissons nos imperméables à porter de main. À la sortie du Camping, un homme demeurant en face nous salue en allant chercher son courrier. Ensuite, nous descendons la côte et reprenons la 138, direction Ouest.

L’éclairage matinal est magnifique, et c’est avec joie que je reprends le chemin dans un décor enchanteur. Nous sommes de retour sur la route de campagne, bordé de fermes et de forêts. Le grand fleuve se trouve toujours à notre gauche. Le pas semble plus facile, comme si nos corps commençaient tranquillement à accepter le rythme de vie que nous leur imposons.

Plus d’une heure après notre départ, nous atteignons le village de Deschambault. Ce village est un bijou de l’époque colonial du Québec. Certaines des maisons bordant le chemin ont plus de 200 ans. On reconnaît facilement ses témoins du passé aux caractéristiques propres aux maisons québécoises d’antan : grande galerie, lucarnes, toit mansardé. Certaines sont plus anciennes et sont de types françaises, construites à l’époque où nos ancêtres avaient encore un lien étroit avec leur mère patrie.

À ce moment, il est 8h et il serait sage de manger un morceau afin de pouvoir tenir jusqu’à 12h. Nous passons devant deux restaurants qui ont l’air très bien. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de manger avec ma blonde sur une de leur terrasse l’été passé. Mais malheureusement ils sont tous deux fermés. Un peu plus loin, nous apercevons une maison ancienne qui sur son flanc porte une enseigne déjeuner. Nous nous approchons devant la porte et constatons qu’il est fermé. Au moment où l’on se résigne à repartir, la porte s’ouvre et un monsieur nous souhaite la bienvenue. Il nous dit qu’il ouvrira ses portes dans 20 minutes et que nous pouvons s’installer à la terrasse et qu’il nous servira du café. C’est avec grand plaisir que nous déposons nos sacs et que nous nous asseyons à l’une des tables de la terrasse.

Le décor enchanteur du village avec son cachet colonial, le café chaud et le soleil qui pointe à l’horizon nous réchauffent le cœur. Quelques minutes plus tard, nous pénétrons à l’intérieur de la maison afin de choisir notre déjeuner. Au café Zéphirin, il est possible de manger une grande variété de sandwichs, pâtisserie, sucreries, confitures, confit d’oignons et j’en passe. Pour mon déjeuner, je choisis le classique deux toasts confitures. Le tenancier du café nous interroge bien sûr sur notre itinéraire. Nous lui expliquons donc notre projet de se rendre à Trois-Rivières à pied. Une fois nos explications terminées, il nous dit que des marcheurs venant de l’Oratoire Saint-Joseph, sont passés hier. Nous lui disons que nous ne sommes pas en lien avec eux. Par contre, le fait de savoir que d’autres gens parcourent les routes à pied nous encourage.

Après avoir discuté avec notre hôte, nous retournons à notre table. Durant notre déjeuner, les nuages se dispersent et le soleil inonde la place. J’en profite pour exposer ma serviette humide au rayon de soleil. Après avoir terminé notre repas, nous remplissons nos gourdes, et découvrons qu’il y a une galerie d’art au deuxième étage. C’est la conjointe de notre hôte qui est l’artiste. Nous discutons brièvement avec cette dernière avant de continuer notre route.

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