C’est sous un soleil radieux que nous continuons notre parcours. Les rayons du soleil nous font manifestement du bien. Depuis le début du voyage, nous avons eu droit qu’à quelques éclaircies seulement. De plus, cela donne un nouveau visage au décor. La campagne environnante rayonne autour de nous. Une fantastique variété de vert nous entoure.
Nous marchons encore quelques heures avant d’arrivée au village de Grondines. Une fois dans le village, nous remarquons qu’il y a un bureau d’information touristique. Nous prenons la décision d’y faire une halte et de demander quelques renseignements. Une fois à l’intérieur, nous sommes accueillis par une sympathique jeune fille. Elle semble heureuse d’avoir un peu de travail à faire. J’en profite pour téléphoner à mon ami de Portneuf pour lui indiquer notre position. Il est content de savoir que nous nous portons bien et il me confirme qu’il nous attendra chez son père à Sainte-Anne. J’en profite pour me procurer une carte plus détaillée du Chemin du Roy. Ensuite, nous demandons à la jeune fille s’il est possible d’acheter de la nourriture à Grondines. Elle nous dit qu’il n’y ni épicerie ni restaurant. Nous décidons donc de manger nos fruits sécher pour dîner.
À l’arrière du bureau d’information, il y a une vaste cour avec vue sur le fleuve à la disposition des visiteurs. Nous nous installons donc pour manger. Après une heure de repos, nous reprenons notre route. Nous sommes un peu inquiets du fait que nous ne pourrons pas acheter de nourriture avant Sainte-Anne. Pour ma part, je me résigne à devoir manger mes maigres provisions jusqu’à demain.
Après une heure de marche sous le soleil, ma condition se détériore. Mon sac semble peser de plus en plus lourd au fur et à mesure que le temps passe. J’attribue ce malaise au soleil de midi qui nous frappe de plein fouet. Je demande alors une pause afin de reprendre des forces. Nous trouvons un coin d’ombre sur la cour de la caisse populaire de Deschambault-Grondines. Quelques minutes plus tard, nous reprenons la route.
Peu avant la sortie du territoire de Deschambault-Grondines, nous décidons de faire un stop chez Aliksir. Nous profitons de la terrasse extérieure pour nous reposer avant d’entrer à l’intérieur. Nous sommes chaleureusement accueillis par le personnel de l’établissement. Mon compagnon en profite pour se familiariser avec les différentes huiles produites chez Aliksir, tandis que moi, j’utilise cette halte pour étudier la carte. À ma grande surprise, la distance inscrite sur la carte entre Sainte-Anne-de-la-Pérade et Trois-Rivières semble supérieure à ce que j’avais anticipé. Je suis d’avantage préoccupé par les dix kilomètres de plus à parcourir demain que par les huiles des herboristes. C’est pour cette raison que je décide de retourner sur la terrasse.
Quelques temps plus tard, mon compagnon me rejoint et je lui fais part de mes craintes. Il me dit que nous pourrions prendre un taxi une fois à Trois-Rivières pour terminer notre parcours. Pour ma part, il n’en est pas question. Je terminerais ce voyage à pied. Soudain le tonnerre gronde. Sachant que le père de mon ami de Portneuf habite peu après Deschambault-Grondines il devient imminent de partir avant que l’orage éclate.
Peu avant de sortir de chez Aliksir, j’avais demandé à la dame au comptoir à quelle distance le Verger Baril était de notre position. Antoine m’avait donné cet endroit comme point de repère pour localiser la maison de son père. Elle nous a dit qu’elle ne savait pas la distance en kilomètre mais que c’était tout près. Cette fois, les indications s’avèrent véridiques. Peu de temps après avoir quitté l’atelier d’herboristerie nous dépassons la pancarte Sainte-Anne-de-la-Pérade suivie presque immédiatement du Verger Baril. Quelques pas plus loin, j’aperçois mon ami qui scrute la route dans l’espoir de nous voir arriver.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire