Nous disposons pour la nuit d’un vaste espace de gazon, d’un stationnement et de deux tables d’extérieures. Nous avons donc l’embarras du choix pour trouver en endroit où monter le campement. Une fois notre tente montée, et les sacs à l’abri sous la bâche, nous sommes amusés par la situation. Notre campement semble minuscule comparée aux installations de nos voisins. Nous sommes entourés de roulottes gigantesques. La plupart d’entre eux ont emménagé leur terrain comme si c’était leur maison.
Après s’être bien installé pour la nuit, je décide d’aller prendre une douche au bloc sanitaire. Je n’ai pas de savon mais me rincer sous l’eau me fera grand bien. Je dois insérer une pièce de deux dollars pour que l’eau jaillisse de la pomme de douche. Une fois bien rincé, l’eau continue encore de couler. Je décide donc de rincer mon chandail aussi. Dehors, le soleil semble vouloir sortir. J’espère donc avoir le temps de le faire sécher avant la prochaine averse. Une fois nettoyé, j’étends ma serviette et mon t-shirt sur une corde. Nous relaxons encore un peu et nous décidons d’aller prendre un bon repas au restaurant du camping.
Sachant très bien qu’il serait déplacé d’aller au restaurant torse nu j’enfile mon t-shirt encore bien humide. Je compte sur la fibre synthétique avec laquelle il est tissé pour sécher rapidement. À peine arrivés au restaurant, les nuages reviennent et le vent se lève. Il est clair qu’il va pleuvoir. Je pense à ma serviette étendue sur la corde. Tant pis, elle sera mouillé. Nous nous asseyons à l’intérieur de la salle qui sert à la fois de salle à manger, de salle danse, et de salle communautaire. La température chute subitement de quelques degrés en peu de temps. Je suis maintenant très inconfortable avec mon t-shirt humide qui me colle à la peau. Je vais donc aux toilettes en espérant y trouver un séchoir. Il y en a effectivement un et est d’un modèle très performant. Ayant toute la soirée devant moi, je décide de sécher mon t-shirt peu importe le temps qu’il faudra. Une quinzaine de minutes plus tard, je sors des toilettes satisfait et portant un t-shirt totalement sec.
Nous examinons le menu et je commande à la dame du restaurant un spaghetti avec salade césar. La nourriture est excellente et c’est d’ailleurs ce qui nous avons besoins pour reprendre des forces afin d’affronter la journée de demain. Durant le souper, je demande à mon compagnon s’il a éprouvé les mêmes problèmes avec ses jambes durant ses expéditions en montagnes. Il me dit que les expéditions dans les Andes et l’Himalaya ont été plus faciles que le voyage que nous sommes en train de faire. Je suis estomaqué, je lui dis que c’est impossible car nous sommes au niveau de la mer. C’est alors que j’apprends un détail que j’ignorais jusqu’à maintenant. Les occidentaux qui montent des montagnes célèbres ne portent pas leurs équipements. Ce sont des porteurs locaux qui portent tout. De plus, ce sont les porteurs qui montent le campement et préparent les repas.
Dehors, la pluie s’est remise à tomber à grande eau. Nous attendons un moment qu’elle perde de son intensité pour rentrer au campement. De retour à la tente, je vois ma serviette dégoulinante sur la corde. Je la laisse là, n’ayant nulle part d’autre où la mettre. Nous rentrons dans la tente et soignons nos douleurs aux jambes.
Une fois couché, je suis satisfait du déroulement de la journée. Il est clair maintenant que marcher à la campagne est de loin plus agréable que de marcher en ville. Je suis aussi fier de voir que nous nous sommes rendus aussi loin en marchant. Demain, un ami de Portneuf nous attend chez son père, nous aurons donc un endroit sûr où passer la nuit. Je suis aussi enthousiasme de rencontrer un ami sur ma route.
Nous retournons à la tente peu avant le coucher du soleil. Nos corps étant très fatigués nous décidons de nous coucher immédiatement. Je m’endors une fois de plus avec le bruit de la pluie tombant sur la tente.
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