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NOUVEAUTÉ:

Carnet d'un marcheur prend un nouvelle direction.

mercredi 26 janvier 2011

Epilogue

Le sentiment de mélancolie prendra trois jours avant de disparaître complètement. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le 21 août 2009 au matin. Il y a bientôt deux mois que le voyage a eu lieu. Aujourd’hui, je suis toujours très fier de ce que j’ai accompli lors de ces quatre jours. Je suis conscient qu’en comparaison avec les grands explorateurs de ce monde, mon expérience n’est rien. Mais personnellement, ce fut le défi physique le plus exigeant que j’aurais fait jusqu’à maintenant. Bien sûr ce voyage ne m’a pas complètement transformé, mais a confirmé ma vision du monde et a certes amélioré ma patience.

Durant les dernières années, j’ai fait quelques voyages. J’ai passé un an au Pays-Bas, visité la Louisiane, passé un été en Écosse. À chaque fois, je partais en ayant comme objectif de vivre l’aventure et m’améliorer en tant que personne. Bien que chacune de ces expériences furent extrêmement enrichissantes, j’en revenais toujours avec le sentiment d’avoir passer à côté de mon objectif. Avec le voyage à Trois-Rivières, j’aurai enfin trouvé ce que je recherchais depuis des années. Depuis mon retour de Trois-Rivières, je ressens une grande satisfaction. Comme si j’avais accompli quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps. J’ai traversé des océans et l’Amérique du Nord à la recherche de l’aventure. Mais depuis tout ce temps, elle se trouvait juste là, de l’autre côté de ma porte.

J’ai enfin trouvé une façon d’explorer le monde qui me plaît et me stimule. Comme mentionné dans le premier chapitre, j’ai choisi de faire un court voyage puisqu’à ce moment, je ne savais comment je réagirais. Depuis mon retour, à chaque fois que je scrute l’horizon, j’ai le goût de reprendre mon sac et de partir à pied. Lorsque je regarde les montagnes, j’essaie d’imaginer ce que c’est que de les traverser à pied. Lorsque j’écoute les prévisions météorologiques à la télévision, je m’imagine dehors à marcher sous des ciels cléments ou hostiles.

Je sais maintenant que ce voyage sera le premier d’une longue série. Je suis maintenant à préparer de nouveaux itinéraires. J’amasse de la documentation, des cartes, des témoignages de gens plus expérimentés. J’ai enfin trouvé une activité qui me fait sentir en vie. La marche est le meilleur moyen de découvrir le monde car elle nous permet d’aller à vitesse humaine. C’est être soumis et vulnérable face à son environnement. C’est voir le monde tel qu’il est, sans filtre, avec tout ce qu’il possède de bon et de mauvais.

L’été tire maintenant à sa fin et l’école recommence la semaine prochaine. Ma blonde reviendra dans neuf jours exactement et je suis impatient de la revoir. J’ai malheureusement dû quitter la librairie pour une question de disponibilité durant l’année scolaire. Je suis de retour à l’intérieur de la carapace qui me fait voir l’univers à travers des barreaux dorés. Mais bientôt, je remarcherai dans la marge au rythme de la caravane.

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