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Carnet d'un marcheur prend un nouvelle direction.

lundi 17 janvier 2011

Jour 4 : 40 Kilomètres à pied ça use pas juste les souliers


Lorsque je me réveille au son du cadran à 5h, je me sens en pleine forme. Mon corps s’adapte peu à peu au nouveau rythme de vie que je lui impose. Malheureusement, aujourd’hui est la dernière journée du voyage. Ce soir nous dormirons à l’Auberge de la Madone. L’idée de dormir dans un lit, de pouvoir prendre une douche et de ne pas avoir à monter un campement me plaît grandement. Cela nous motivera afin de pouvoir parcourir les 45 kilomètres qui nous séparent de notre destination finale.

Pareil au deux jours précédents, nous démontons le campement et rangeons tout dans nos sacs. Dieu merci la tente est enfin sèche. Puisque le ciel est nuageux et le vent souffle, nous gardons nos vêtements imperméables à portée de main. Ensuite, nous déjeunons avec ce qui nous reste de provisions. Avant de partir, nous allons dire au revoir au père de mon ami qui est déjà debout. Il nous souhaite bonne chance et nous lui remercions une fois de plus de l’hospitalité. Il est 6h30 lorsque nous reprenons la route, sachant que ce soir nous serons à Trois-Rivières.

La première étape est de parcourir les 8 kilomètres qui nous séparent du village de Sainte-Anne. Notre routine de déjeuner deux fois est aujourd’hui bien établie. Ayant visité le village l’été dernier je sais qu’il nous sera possible de manger dans un des quelques restaurant qui s’y trouvent. Cela rassure grandement mon compagnon.

Nous pénétrons maintenant dans la région de la Mauricie. Le paysage y est hautement agricole. De chaque côté de la route se trouvent de la machinerie, des silos, des granges et des champs. Après une heure de marche dans ce décor champêtre, les lieux commencent tranquillement à m’être familiers. Nous passons devant un gîte facilement reconnaissable par son jardin où l’on invite les passants à venir le visiter gratuitement.

Peu après, une pancarte nous indique que le chemin du Roy quitte la route 138. Je rassure mon compagnon en lui disant que j’ai déjà parcouru cette route à vélo et que nous pouvons emprunter le tracé original du Chemin du Roy sans crainte. Car je sais que l’ancienne route nous mènera directement au centre du village. À ce moment, la fatigue s’installe et nous savons qu’une halte s’impose. Heureusement nous y sommes presque. Une fois passé le manoir et quelques troupeaux de vaches, nous arrivons enfin au cœur du village de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

Sainte-Anne-de-la-Pérade, qui est un village de bonne envergure possède un centre-ville ayant un grand nombre de commerces. Nous nous tenons maintenant devant l’imposante Église, lorsque nous commençons notre investigation des lieux afin de trouver un endroit où manger. Mon compagnon, qui n’a plus de cigarettes décide d’aller s’en acheter à la station service. Une fois à l’intérieur, il en profite pour questionner la dame à la caisse afin de connaître un endroit qui offre des déjeuners. Une fois sorti, il me dit que la dame lui a conseillé le Café de la Pérade qui se trouve à quelques mètres de là.

Nous pénétrons donc à l’intérieur du Café de la Pérade. Plusieurs personnes, qui semblent être des locaux, y sont déjà attablées. Nous déposons nos sacs dans un coin de façon à ne gêner personne et nous nous assoyons. Une fois à table mon corps se refroidi rapidement et mes vêtements trempés par la sueur me font frissonner. Heureusement, la serveuse ne tarde pas à nous servir une tasse de café bien chaud. Elle nous donne du coup le menu. Nous profitons de la salle de bain pour se laver un peu avant de passer notre commande. Je choisis le déjeuner classique toast, œufs et patates. Durant le déjeuner, nous discutons sur bien des sujets. Nous parlons aussi de la journée qui ne fait que commencer et des 30 kilomètres qui nous restent à parcourir. Ayant fait le plein d’énergie afin d’affronter cette longue journée de marche qui est devant nous, nous demandons l’addition. Juste avant de partir un groupe de gens dans la cinquantaine, voyant notre attirail, nous interroge sur notre voyage. Une fois notre histoire terminée, ils nous souhaitent bonne route. Nous les remercions et sortons du restaurant.

Une fois à l’extérieur, nous apercevons une pharmacie de l’autre côté de la rue. Mon compagnon a alors l’idée de racheter quelques suppléments de repas. Mais nous nous buttons à une porte close. Nous avons oublié un détail, nous sommes le premier juillet fête du Canada. Nous reprenons la route en se résignant à manger ce qui nous reste de réserves si jamais nous manquons de nourriture.

Peu de temps après, nous traversons la rivière Sainte-Anne. Juste avant de quitter le village nous faisons un arrêt à la ferme tournesol. C’est une ferme qui produit principalement de petits fruits, comme des fraises, framboises et bleuets. Une fois à l’intérieur de la boutique, nous prenons connaissance de la variété des produits offerts par ces producteurs. Tartes, confitures, boissons alcooliques et j’en passe. Depuis le début du voyage j’ai dans l’idée d’acheter un cadeau pour ma blonde et un autre pour un couple d’ami. Mon sac étant déjà très lourd je dois donc choisir quelque chose qui leur fera plaisir et qui sera léger. Pour ma blonde, je choisis un pot de beurre de framboises. Pour le couple d’ami, je choisis une petite bouteille de liqueur de fruits des champs. Mon compagnon se choisit une bouteille de porto aux bleuets.

Une fois nos emplettes terminées, nous continuons notre route. Le soleil qui avait été discret depuis le début de la journée se décide enfin à sortir. De plus, le vent tombe et c’est avec une température clémente que nous nous dirigeons vers Batiscan.

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