5h45, le réveille-matin fait résonner la radio dans ma chambre. J’ouvre les yeux, c’est aujourd’hui que nous partons. Après un an de préparation, le jour tant attendu est enfin arrivé. Malgré un sommeil plutôt mouvementé, l’excitation que je ressens supprime toute fatigue en moi. Je sors de mon lit et enfile immédiatement mes vêtements de marche. Je sors de ma chambre et réveille mon compagnon.
Nous ne déjeunons pas chez moi car nous avons pris la décision de déjeuner au Tuti Fruti sur le boulevard Renée-Lévesque. Nous finalisons les derniers ajustements sur nos sacs et sortons de chez moi à 6h15. Dehors, le ciel est rempli d’épais nuages gris, la température est fraîche et il souffle un fort vent d’Est. Une fois au coin de la rue, je réalise que nous avons oublié l’eau, nous retournons donc la chercher. Cela nous fait bien rire et nous sommes contents de s’en être aperçus à temps.
Peu de temps après, nous atteignons l’arrêt d’autobus et nous devons attendre quelques minutes. Un autobus arrive enfin et bien sûr il est bondé de gens. Je me rappelle rapidement pourquoi je hais prendre l’autobus. Une fois assis, l’angoisse née la veille refait surface dans mon esprit. J’attribue cela à l’inconfort causé par le transport en commun, et j’essaie tant bien que mal de me rassurer.
Une fois sorti de l’autobus, face au Grand Théâtre, je remarque que mon trouble disparaît presque instantanément. Nous marchons jusqu’au Tuti Fruti et nous nous buttons à une porte close. Le dimanche le restaurant ouvre ses portes à 7h. Nous regardons l’heure, nous avons dix minutes à attendre. Le froid se faisant sentir, j’enfile ma veste imperméable. Les portes du restaurant ouvrent peu après et nous nous asseyons à une table de notre choix.
La serveuse commence par servir les habitués. Ils sont déjà à l’intérieur sans savoir comment ils ont fait pour rentrer avant nous. Nous mangeons bien et sommes fébriles à l’idée de continuer notre route. Une fois notre repas terminé, nous nous prenons en photo à l’extérieur du restaurant et partons peu avant 8h.
Afin de ne pas se faire prendre par la pluie, nous enfilons nos imperméables immédiatement et commençons à marcher. Comme vêtements imperméables, je me suis muni d’une veste, d’un pantalon ainsi qu’un poncho que j’enfile par-dessus moi et mon sac. La marche a tôt fait de faire taire le stress éprouvé peu de temps avant. Je me sens confiant et léger. Par contre, nous réalisons qu’avoir enfilé nos imperméables n’était pas une bonne idée. La marche ayant activé notre organisme et la température extérieure ayant augmenté, nous suons à grosses gouttes sous notre attirail. La pluie se faisant toujours discrète, nous prenons le temps de ranger nos vestes à l’intérieur de nos sacs avant de continuer plus loin. Nous nous portons très bien et discutons de toutes sortes de sujets.
Peu avant la rue Hollande, nous descendons sur le Chemin Sainte-Foy, où nous continuons notre progression vers l’Ouest. Nous prenons une première pause d’une dizaine de minutes à la Pyramide. Peu de temps après, nous passons devant l’immeuble où je demeurais durant ma première année à Québec. Je raconte alors quelques anecdotes amusantes qui se sont déroulées cette année là.
Une fois le Château Bonne Entente dépassé, nous ne sommes jamais allés aussi loin à l’intérieur de Sainte-Foy. Nous rentrons alors dans un quartier de banlieusards où il nous faut être vigilant afin de ne pas perdre de vue notre route. En effet, le Chemin Sainte-Foy change soudainement de nom pour avenue McCartney, pour ensuite reprendre son nom un peu plus loin. Afin d’être sûr que nous sommes sur la bonne voie, nous demandons à une dame la direction de Cap Rouge. Elle nous dit que nous sommes dans la bonne direction. Ensuite, elle nous met en garde contre le fait que Cap Rouge est trop loin pour y aller à pied. Nous rions et lui disons que notre objectif final est Trois-Rivières.
Quelques minutes après avoir su qu’il était quasi impensable de se rendre à Cap Rouge à pied, nous arrivons en haut de la côte menant à la Marina de Cap Rouge. Nous descendons cette abrupte côte et décidons de s’arrêter à la Marina pour dîner. Au menu des noix et des fruits sécher. En me dirigeant vers les toilettes, je remarque que la Marina est aussi le bureau d’information touristique de Cap Rouge. J’en profite alors pour prendre une carte du réseau cyclable qui correspond au Chemin du Roy. Nous profitons de ce moment pour admirer le fleuve et pour prendre quelques photos.
Nous repartons peu après midi et suivons la rue Saint-Félix longeant le fleuve. Compte tenu du fait de la facilité avec laquelle nous avons atteint Cap Rouge, nous sommes confiants que nous atteindrons Neuville en 3 heures. Nous remarquons quelques restaurants et cafés sympathiques non loin de la Marina. Ensuite, surgit devant nous une côte abrupte. Nous entamons la montée de cette côte. Mon compagnon accélère le pas afin de se rendre en haut le plus rapidement possible. Je prends moi aussi son rythme, mais le trouve un peu rapide compte tenu du chemin qu’il nous reste à parcourir. Toutefois, je ne dis rien ne voulant pas ralentir sa course. C’est peu de temps après avoir gravi cette côte qu’il commence à éprouver des douleurs aux mollets. Douleurs qui ne le quitteront pas du voyage.
Afin de se reposer les jambes après cette ascension, nous nous arrêtons quelques minutes à une halte cycliste sur le bord de la route. Une fois les mollets de mon compagnon quelque peu reposé, nous reprenons notre route. Peu de temps après, nous apercevons la pancarte nous souhaitant la bienvenue à Sainte-Augustin. À ce moment, nous ignorons que là commence la partie la plus pénible de notre voyage.
1 commentaire:
je trouve ton récit passionnant
Vraiment et je suis bien content d'avoir lu cela il y a quelques temps lors de la relecture.
Ton histoire donne envie
Prends soin de toi et tiens moi au courant du prochain voyage, ciao
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