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Carnet d'un marcheur prend un nouvelle direction.

jeudi 4 novembre 2010

L'Île d'orléans: Partie 2



Je pose mon sac et je m’assoie quelques minutes. Une fois la pause terminée, je me relève et soudain une douleur se fait sentir au niveau de mes hanches. J’ignore ce détail puisque de toute façon, j’ai fait la plus grande partie du chemin et que je me sens tout de même reposé.

Après quelque pas, mes muscles se réchauffent et la douleur aux hanches disparaît. Ensuite, je m’engage directement sur le boulevard afin d’atteindre le pont, qui j’espère, aura un espace pour piétons. La traversé de l’échangeur est un peu hasardeuse mais je me rends tout de même sans problème à l’entrée du pont où j’aperçois un trottoir de chaque côté. Il est plutôt ironique que le pont possède un trottoir mais qu’il y en a aucun qui permet d’y accéder de la rive.

J’entame donc la traversé du pont. Malgré que je sois bien content d’être sur un espace réservé aux marcheurs, les voitures et surtout les camions qui passent à toute vitesse à même pas un mètre de moi commence royalement à me taper sur les nerfs. Mais ce que je réaliserais plus tard, c’est qu’il est presque 16h et que le retour à la maison des banlieusards est en cours. Le pont étant le seul accès à l’île, tout le trafic converge sur cette artère. Après un bon moment, je parviens à atteindre la rive nord de l’île

Je suis alors soulager de quitter l’étroit trottoir du pont et je prends la peine de saisir une photo de la rive que je viens de quitter. Je passe ensuite devant le panneau souhaitant la bienvenue à Saint-Pierre. Néanmoins, il me reste la côte à monter et ce n’est qu’arrivé en haut que le trafic se dilue dans différentes directions. Je me concentre sur la montés et après quelque temps, je finis par arriver, assoiffé, en haut. Je m’arrête un peu pour boire dans le stationnement du kiosque d’information touristique de l’Île d’Orléans.

Je prends seulement quelques minutes de repos avant de repartir, sachant que le pire est derrière moi. À partir de ce moment, la marche devient beaucoup plus agréable. Le décor bucolique qui m’entoure m’aide à garder le moral malgré des douleurs aux hanches qui deviennent de plus en plus intenses.

Une fois le panneau souhaitant la bienvenue à Sainte-Pétronille dépassé, je sais que j’arrive bientôt à destination. Soudain, un homme dans une camionnette bleue s’arrête et me demande si j’ai un endroit où passer la nuit. Il m’a vu à Beauport et s’inquiète un peu de mon sort. Il me dit qu’à Sainte-Famille, une dame accueille des voyageurs itinérants pour la nuit. Je le remercie et lui dis que j’ai un endroit où passer la nuit et que je suis presque rendu.

J’entends la musique qui joue et les rires des gens. J’entends une voix s’exclamer « tiens voilà le marcheur ». Je reconnais parmi elles des collègues de classe ainsi Que d’autres que je ne connais pas.

Ensuite je commence à monter ma tente, ce qui me prend peu de temps, grâce à la qualité de cette dernière. Ensuite, je m’assoie confortablement sur une chaise d’extérieur et je me repose. Une espèce de sensation de contemplation s’empare de moi, je suis soudainement extrêmement bien. J’écoute sans rien dire les conversations, n’ayant aucune opinion sur rien. Ensuite mon corps commence tranquillement à se refroidir et la fatigue musculaire se fait sentir, mais ce n’est rien de grave.

C’est moi qui suis honoré de la responsabilité du BBQ. Je passe donc quelque temps à nourrir cet assemblé. Le reste de la soirée se passe bien. Je décide par contre de me mettre un peu à part des autres car un sentiment étrange s’est emparé de moi. Je saurais qu’est exactement cet état d’âme qu’après le voyage à Trois-Rivières. Je reste donc en retrait avec ma couverture de laine sur les épaules et tolérant peu de gens près de moi. Je parle seulement à mes amis les plus proches.

Vers 23h00, Judith et moi décidons de rentrer à la maison. Puisque nous sommes déjà fatigués, il nous serait impossible de dormir à l’intérieur de ma tente au milieu de la fête. C’est en descendant la côte de l’île que je vois un trottoir du côté opposé à celui ou j’ai effectué mon ascension. Je ne l’avais tout simplement pas vu. Moi qui a monté tout ça dans la « garnotte ».

Le lendemain matin, la douleur aux hanches est toujours présente. Elles sont toutes rouges et la peau a été brûlée par la ceinture du sac. Jusqu’alors, je pensais que c’était mes muscles qui n’étaient pas assez puissants pour soutenir le poids du sac. Je parle de ceci à quelques personnes dans les jours qui suivent et ils me conseillent de réviser l’ajustement de mon sac. Selon eux, la ceinture de taille de celui-ci serait trop haute.

Les jours qui suivent le voyage à l’île d’Orléans, je suis grandement préoccupé par la fatigue éprouvée durant le trajet et l’état de mes hanches. Comment vais-je faire pour parcourir 4 fois 30 km dans ses conditions. Je doute alors de ma capacité à me rendre à Trois-Rivières. La nécessité de refaire un autre parcours de pratique, devient alors indispensable.

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