PARTIE 3 : BELLE RENCONTRE À SAINT-SIMON
M. Choinière, le propriétaire du Gîte « Chez Choinière » possède un immense terrain à environ trois kilomètres à l’ouest du village de St-Simon. Sa propriété est le site d’une ancienne ferme et va de la Route #132 au-delà de la colline jusqu’au fleuve. Sur la rive du St-Laurent, il possède un chalet qui, il y a 16 ans, au moment où il a acheté le terrain, n’était pas si près de la berge qu’il l’est aujourd’hui. Malheureusement, l’érosion des berges à fait perde plusieurs pieds de terrain à M. Choinière. La maison principale, qui sert de gîte aux voyageurs, est une maison centenaire à trois étages. La maison est bien sûr faite de bois, avec une grande cuisine centrale à l’étage. Sur les mures de la cuisine, plusieurs photos et souvenirs sont exposés. Tout près de la maison, se dresse une grange qui sert de garage, un poulailler d’où M. Choinière tire ses œufs et un immense potager où il fait pousser une grande variété de légumes.
Ma chambre, dans laquelle je suis étendu sur le lit à récupérer de cette deuxième journée de marche, se trouve au troisième étage. Après une demi-heure passée couchée sur le lit, je me dis qu’il serait temps que je me bouge un peu les fesses pour aller remercier mon hôte. Je me dresse et j’inspecte tout d’abord mes pieds. J’ai une ampoule sur chacun de mes petits orteils. Je me lève, boîtes durant les quatre premier pas et descend prendre une douche avant d’aller rencontrer mon hôte dans un meilleur état qu’a mon arrivée.
Une fois propre, je descends au rez-de-chaussée, et trouve M. Choinière assis dans ce qui, je crois, devait être la cuisine d’été. Je lui demande si je peux prendre de l’eau et il me dit « Gêne toi pas, la source passe sous la maison et ce qu’on ne boit pas s’en va dans le fleuve ». Nous entamons la conversation, je lui parle de mon projet de marche, il me parle de la région est de ses projets futurs. Il veut construire des yourtes solides inspirées de la technologie utilisée pour fabriquer des toits de silo à grain. Puis ensuite vendre la maison et une partie de son terrain et aller s’installer de façon permanente sur le bord du fleuve. J’apprends aussi qu’il est un, ancien professeur de chimie, adepte de Kayak de mer, de vélo et un amant de la nature. Je comprends vite qu’il est un homme un peu marginal qui à décidé de vivre sa vie de la façon qu’il jugeait la meilleur, et au diable si la masse ne partage pas ses opinions. Lorsqu’il apprend que je me rends à Beaumont, il me donne un message pour le pharmacien de ce village qui est un vieil ami à lui. Je mets le bout de papier dans mon portefeuille et je lui promets de m’acquitter de cette tâche.
En fin d’après-midi il me suggère d’aller visiter sa partie de terrain sur le bord du fleuve. Nous prenons sa voiture, car nous avons quelques kilomètres à parcourir. Durant le trajet il me montre l’entrée du sentier « Le littoral basque ». C’est un tronçon de la route verte et il me dit qu’il me mènera jusqu’à Trois-Pistoles et que ce sera un chemin beaucoup plus agréable que la #132. Rendu au fleuve, il me fait visiter son chalet, construit en cèdre, qui l’été, sert de demeure aux jeunes canadiens-anglais venus en immersion française à Trois-Pistoles. De plus, il me montre les ravages qu’a faits l’érosion des berges dans la région. Son chalet est situé tout juste sur le bord de la grève. Il m’explique qu’il caresse le projet de dévier la section de la route qui lui appartient de quelques pieds pour l’éloigner de la berge et peut-être aussi déplacer le chalet, car, comme il dit « dans 15 à 20 ans j’va m’artrouver dans l’eau ». Il me confie que ses voisins se mettent la tête dans le sable et ignore le danger.
Ensuite nous rentrons à la maison et il me propose de souper avec lui et sa blonde. J’accepte puisque je n’ai que des noix et des fruits déshydratés à manger. Durant la soirée M. Choinière, sa blonde et moi mangeons du spaghetti accompagné de pain que M. Choinière fait lui-même. Je passe une très belle soirée, mes hôtes sont des gens très ouvert d’esprit et intelligents, avec lesquels la discussion est stimulante et intéressante. Quelques phrases dites par M. Choinière mon marqué : « en vélo, le vent, c’est comme la marée, ça sert à rien de combattre ça », ou « durant ton voyage si tu manques d’eau frappe à une porte pour en demander et si quelqu’un refuse dénonce-le. heille! C’est pas l’eau qui manque ici », et parlant de St-Simon « C’est dur pour le tourisme ici parce que c’est un vrai no man’s land ». Ayant marché de St-Fabien jusqu’là je comprends très bien ce qu’il veut dire.
Vers 20h30 je leur annonce que je vais aller dormir, car, je suis très fatigué et que j’ai encore une longue route devant moi. M. Choinière me dit que le déjeuner sera servi demain à 6h00 et il me promet qu’à 6h30 je serai prêt à partir avec les forces nécessaires pour me rendre jusqu'au camping "Les flots bleu sur mer". Je souhaite bonne nuit à mes hôtes et je monte me coucher. Rendu dans ma chambre je jette un petit coup d’œil dehors, le soleil se couche et les oiseaux finissent leurs chants. Je prépare mon sac pour demain, m’allonge sur le lit et m’endors presque aussitôt.