Nouveauté :

NOUVEAUTÉ:

Carnet d'un marcheur prend un nouvelle direction.

dimanche 27 mars 2011

27 Mai 2010

PARTIE 3

Assis sur la table à pique-nique je prends le temps de regarder ce qui se passe autour de moi. Quelques écoliers se dirigent vers l’école située en haut de la côte. Je regarde l’heure, il est presque 8h30. À cet endroit, les souvenirs se rattachant aux lieux se font déjà plus rares. Il m’arrivait rarement avoir à aller dans la paroisse de Sacré-Cœur lorsque j’habitais Rimouski. Cependant, je connais bien l’endroit nommé l’Anse-Au-Sables. Les parents d’un ami possédaient un chalet à cet endroit lorsque nous étions petits. Je pourrais suivre la rive et passer par cet endroit, et monter plus tard. Je décide de prendre la route 132 ici car, je devrais immanquablement l’emprunter pour me rendre au Village du Bic. Je mets mon sac sur mes épaules et reprends la route.

Une fois sur la route 132 je regrette de ne pas avoir passé par l’Anse-Au-Sables. Il y beaucoup d’automobiles sur le chemin et cela, je le sais, fatigue le marcheur. Heureusement, à la hauteur de Rivière-Hâté la circulation devient moins dense et la marche plus agréable. À ce moment je décide de prendre une pause en haut d’une côte. Je me retourne vers l’est et contemple une dernière fois la ville de Rimouski.

Peu après j’aperçois un cycliste au loin. Lorsque nous sommes à portée de voix, il me dit « Ah! Un pèlerin. »

- Bonjour, lui dis-je.

- Salut, où vas-tu comme ça?

- Je me rends à Beaumont c’est à côté de Lévis.

- Ben oui je connais je suis né à Montmagny. C’est une bonne marche, ça va te prendre combien de temps.

- 12 jours, peut-être plus je ne sais pas.

- Moi aussi j’aime marcher, qu’il me dit, j’ai marché du Bic jusqu’à Rimouski une fois. Il y pas meilleure façon de connaître un endroit.

Nous avons parlé encore un peu des avantages de la marche et après quelques minutes nous nous sommes souhaité bonne route. Cette rencontre fait du bien pour le moral. Il est plaisant de constater que je ne suis pas le seul à croire que la marche possède plusieurs avantages à être utilisé comme moyen de transport.

Ensuite, je continue ma route. Le soleil brille dans le soleil et l’ai est maintenant plus chaud. Au loin j’aperçois l’entrée du village du Bic et la jonction de la route 132 et la fin du tronçon de l’autoroute 20. Je sais pertinemment qu’à partir de cet endroit je devrais faire tout mon possible pour éviter de marcher sur la route 132. Entre le Bic et Cacouna cette route est très achalandé puisque l’autoroute 20 se termine peu à près Cacouna.

À la jonction des deux routes, je marche sur le bord d’un champ, car il n’y a pas d’endroit où je peux marcher sur la route. Une fois vis-à-vis la route qui entre dans le village je traverse en courant la route 132 afin de ne pas me faire renverser par les nombreuses voitures qui roulent à toute allure. Une fois de l’autre côté je décide que le petit espace vert dédié à la pancarte souhaitant le Bienvenue au Bic ferait un excellent endroit pour me reposer un moment.

Il est maintenant midi, le soleil est haut dans le ciel et je n’ai plus froid. Par contre je commence à avoir sérieusement faim. Donc tout en marchant dans le village j’ouvre l’œil pour trouver un endroit où manger. Non loin de l’Église, j’aperçois le Café Mam’May. Il semble servir des menus midi. J’entre donc et un serveur me dit que je suis libre de choisir une place. Je me dirige vers la terrasse et choisis un table à l’ombre. La serveuse, bien qu’elle doive avoir plus de 50 ans, semble être en formation dans ce restaurant. Je prends la lasagne qui est accompagnée d’une soupe, d’une salade et d’une pointe de tarte au sucre. La serveuse fait quelques erreurs durant le service, mais je m’en balance complètement car, je dois être un des hommes les moins pressés sur terre à ce moment.

Une fois le ventre plein, je reprends ma route. Je marche sur la route principale qui me mènera du côté ouest du Village. Sur la route, je dispose de plusieurs points de vue sur les îles du Bic. Ce petit coin de pays est magnifique et les gens qui y résident ont de la chance de pouvoir contempler cette splendeur naturelle tous les jours. Je me rappelle alors que c’est dans ce village que j’ai passé la première année de mon existence. Mon père y avait bâti une maison dans les années soixante-dix. Malheureusement, je n’ai aucun souvenir du temps où ma famille habitait le Bic puisque j’étais beaucoup trop jeune lorsque nous avons emménagé dans notre maison de Rimouski.

Arrivé à la sortie du village, je m’accorde une pause, toujours sur le petit espace vert où se dresse la pancarte «Bienvenue au Bic». Je suis presque arrivée au parc du Bic et ce sera là que ma journée de marche prendra fin. Bien que la journée ce soit bien passé, mes pieds commencent à chauffer et une certaine fatigue s’empare de moi. Je garde néanmoins le moral, car je suis heureux d’avoir repris le rythme lent de la marche.